Peut-être avez-vous eu, comme de nombreux citoyens, la surprise de recevoir un message vocal d’Emmanuel Macron en personne à la veille de l’élection présidentielle 2017 ou encore un texto d’un candidat Rassemblement National aux dernières régionales vous incitant à voter pour lui ?
Comment ont-ils obtenu vos coordonnées personnelles ?
Vous ne le savez sans doute pas mais ils ne vous ont pas choisis par hasard.
Pour décrocher votre vote, les politiques font désormais appel à des sociétés privées, spécialistes dans la récolte et l’analyse de données.
L’objectif : débusquer les indécis, cibler les abstentionnistes pour tenter de les convaincre de glisser le « bon » bulletin dans l’urne et faire basculer la campagne.
En croisant les résultats des précédentes élections, les données Insee, les données Pôle Emploi, les listes électorales et, plus étonnant, des données commerciales, ces entreprises promettent, via un algorithme, d’indiquer, par exemple, les rues clés pour gagner les futures élections, celles où il serait donc opportun d’organiser un porte-à-porte ou une distribution de tracts.
Au cœur de la campagne présidentielle, nous avons enquêté sur plusieurs de ces sociétés qui promettent à « leur » candidat de leur faire gagner jusqu’à 7 points dans les urnes. Quelles sont leurs méthodes ? Sont-elles vraiment efficaces ?
Vous découvrirez aussi comment les partis ciblent désormais certaines catégories d’électeurs en fonction de leurs habitudes : vous avez récemment acheté une voiture électrique ? Vous pourriez bien être contacté par un parti écologiste. Vous pratiquez la chasse ? Un parti souverainiste vous enverra un SMS très prochainement. Pour traquer ces « profils types », les équipes de campagne font appel à des « data brokers ». Pour la première fois, l’une de ces sociétés, qui détient les données de 38 millions de Français, a accepté de nous ouvrir ses portes et de nous dévoiler ses coulisses.
Mais ce « profilage politique » est-il légal ? Comment les partis ont-ils accès aux détails de notre vie privée ?
Complément d’enquête sur ces big data que les candidats à la présidentielle s’arrachent.
Une enquête de Chloé Vienne avec Premières lignes
Macron vs Le Pen. Voilà donc le match qui se déroulera sur le ring du second tour de la présidentielle, après un premier tour où Jean-Luc Mélenchon est passé à tout près de la seconde place. Retour sur le volet numérique dans les programmes des deux prétendants à l’investiture suprême.
L'APRIL propose une lecture des programmes sous l'angle des projets des candidats pour la présidentielle.
A l’approche du 1er tour de l’élection présidentielle, les chaînes de télévision ne parviennent pas à attirer des parts d’audience aussi importantes qu’en 2017. Il faut dire que le manque de débat entre les candidats leur rend la tâche difficile. Malgré des innovations journalistiques et technologiques, le compte n’y est pas. Et si la campagne présidentielle se passait ailleurs que sur les médias traditionnels ? La grande innovation ne réside-t-elle pas dans l’usage croissant des plateformes numériques ? Vidéos TikTok ou YouTube, Live Twitch, jeux vidéo militants, podcasts… sur Internet les innovations ne manquent pas. A l’initiative, les candidats, les pure-players, mais aussi les médias traditionnels qui cherchent à s’adapter à cette nouvelle donne.
Invités du MEDEF, les candidats à l’élection présidentielle ont présenté tour à tour leurs programmes en faveur des entreprises. Si la participation de tous reste à saluer, le constat reste évident : les orientations sont encore artificielles sur les questions numériques.