En juillet 2021, le New York Times s’est interrogé : « Sommes-nous déjà dans le métavers ? ». Trois mois après, en pleine tourmente médiatique et juridique, Mark Zuckerberg change le nom de son entreprise en « Meta » et se lance dans « un internet incarné où vous êtes dans l'expérience, pas seulement en train de la regarder ». Depuis, les médias du monde entier ne cessent de nous rebattre les oreilles avec un mot à la mode devenu amorphe à force de répétition - et par manque de définition – , sans pour autant que l’on ne saisisse réellement ce qui nous arrivera à court, moyen ou long terme dans cette nouvelle itération hypothétique d'Internet.
Le nouveau filon d’or, après les réseaux sociaux, serait-ce la création de communautés sociales et de travail virtuelles ? Ou le métavers, est-il seulement la nouvelle télé 3D ? Les crypto-investisseurs disent qu’ils sont en train de construire le métavers, les gamers vivent déjà en plein dedans depuis Second Life, et le monde de l’art le monétise déjà. Selon un rapport de L'Atelier, l'économie virtuelle émergente compte quelque 2,5 milliards de personnes et génère des milliards de dollars chaque année. Nos vies se passent de plus en plus « online », il devient donc de plus en plus difficile de faire la distinction entre la vie « réelle » et la vie « virtuelle ». Serait-ce le premier cercle d’un potentiel enfer du métavers ?