Le premier ministre a souhaité mercredi mettre une intelligence artificielle développée en France « au service » des usagers et des fonctionnaires.
Couverture du livre de Jeanne Guien. J’ai toujours aimé les histoires des objets, parce qu’elles sont simples et qu’elles nous rappellent la béance de notre ignorance sur le monde…
« Les dernières années ont été secouées par des mouvements sociaux d’ampleur comme les « Gilets jaunes » et traversées par des mutations, des adaptations brutales de l’environnement social notamment occasionnées par la pandémie de la Covid-19. Les interrogations quant aux impacts sociaux de ces crises ont souligné la nécessité de compléter la palette des instruments d’analyse par des approches susceptibles de saisir l’évolution de la société y compris dans ses aspects les moins visibles et en même temps de raccourcir les délais entre le déroulement des événements et leur enregistrement par un appareil de mesure. En complémentarité des analyses quantifiées qui rendent compte des conditions matérielles d’existence, il apparaît indispensable d’ouvrir « la boîte noire des attentes, des colères et des peurs » qui traversent la société pour être mieux à même d’anticiper ses évolutions, de capter les « signaux faibles », le plus possible en temps réel ».
« Si une majorité des Français s’accordent aujourd’hui sur le fait qu’il est plus pratique et plus simple de réaliser des démarches administratives en ligne, c’est-à-dire quand bon leur semble et où ils veulent, cela reste une véritable difficulté pour une partie des citoyens », rappellent Anne-Claire Collier et Aurélie Tricot dans l’introduction de ce numéro d’Informations sociales, la revue de la Caisse nationale d’allocations familiales « CNAF, qu’elles ont coordonné.
Qu’est-ce que le numérique fait à l’action publique ? Dans leur petit ouvrage La privatisation numérique. Déstabilisation et réinvention du service public (Editions Raison d’agir), les chercheurs Gilles Jeannot et Simon Cottin-Marx passent en revue les transformations induites par l’introduction du numérique dans la sphère publique. Au phénomène de privatisation progressif qu’ils constatent dans de nombreux domaines, ils opposent la possibilité d’une réappropriation des outils numériques et de leurs finalités par les agents publics et la sphère associative.