Un projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique est en cours d’examen à l’Assemblée Nationale. Le commissaire européen Thierry Breton a envoyé à la France une mise en demeure imposant un gel d’au moins trois mois du processus.
Le cyberpunk : avenir de la SF ou sous-genre ringard ? Ce pur produit des années 80 semble faire son grand retour ! A-t-il encore quelque chose à dire sur notre monde de hautes technologies et de mégacorporations ? Ou a-t-il été vidé de sa substance il y a longtemps déjà ?
Une émission de Benjamin Patinaud avec Kate la Petite Voix , basée sur les travaux de Raphaël Colson et les tables rondes du festival Les Intergalactiques
Montage : @Lecoindubis
« Greenwashing est un bon ouvrage pour nous déciller les yeux. Il nous rappelle combien tout est fait pour dépolitiser ces enjeux, pour repousser les problèmes, retarder les décisions et les changements, les noyer de chiffres, de faux problèmes et de fausses solutions cadrées sous un prisme uniquement économique qui ne valorisent que des réponses du et par le marché, dans des vocables régulièrement mis à jour pour relancer les mêmes questions sous un nouveau jour sans les faire progresser. Bref, pour faire illusion, tout en privilégiant le business as usual. »
« Le Greenwashing – comme le technosolutionnisme -, dépasse largement le champ de la communication d’entreprise, pour relever d’une tendance plus générale à “mal penser” les problématiques écologiques (ou techniques) de nos sociétés. L’un comme l’autre sont des moyens de nous enfermer dans des trajectoires socio-écologiques comme socio-techniques insoutenables. Ils reposent, l’un comme l’autre, sur une rhétorique faite de termes flous, d’euphémismes, pour faire passer des déclarations invérifiables ou de simples promesses comme des moyens pour remettre les actions concrètes à plus tard. »
Peut-être avez-vous eu, comme de nombreux citoyens, la surprise de recevoir un message vocal d’Emmanuel Macron en personne à la veille de l’élection présidentielle 2017 ou encore un texto d’un candidat Rassemblement National aux dernières régionales vous incitant à voter pour lui ?
Comment ont-ils obtenu vos coordonnées personnelles ?
Vous ne le savez sans doute pas mais ils ne vous ont pas choisis par hasard.
Pour décrocher votre vote, les politiques font désormais appel à des sociétés privées, spécialistes dans la récolte et l’analyse de données.
L’objectif : débusquer les indécis, cibler les abstentionnistes pour tenter de les convaincre de glisser le « bon » bulletin dans l’urne et faire basculer la campagne.
En croisant les résultats des précédentes élections, les données Insee, les données Pôle Emploi, les listes électorales et, plus étonnant, des données commerciales, ces entreprises promettent, via un algorithme, d’indiquer, par exemple, les rues clés pour gagner les futures élections, celles où il serait donc opportun d’organiser un porte-à-porte ou une distribution de tracts.
Au cœur de la campagne présidentielle, nous avons enquêté sur plusieurs de ces sociétés qui promettent à « leur » candidat de leur faire gagner jusqu’à 7 points dans les urnes. Quelles sont leurs méthodes ? Sont-elles vraiment efficaces ?
Vous découvrirez aussi comment les partis ciblent désormais certaines catégories d’électeurs en fonction de leurs habitudes : vous avez récemment acheté une voiture électrique ? Vous pourriez bien être contacté par un parti écologiste. Vous pratiquez la chasse ? Un parti souverainiste vous enverra un SMS très prochainement. Pour traquer ces « profils types », les équipes de campagne font appel à des « data brokers ». Pour la première fois, l’une de ces sociétés, qui détient les données de 38 millions de Français, a accepté de nous ouvrir ses portes et de nous dévoiler ses coulisses.
Mais ce « profilage politique » est-il légal ? Comment les partis ont-ils accès aux détails de notre vie privée ?
Complément d’enquête sur ces big data que les candidats à la présidentielle s’arrachent.
Une enquête de Chloé Vienne avec Premières lignes
Is the app the next frontier of political campaigning or just another place to burnish one’s image?
À un mois du premier tour de l’élection présidentielle, les candidats ayant reçu leurs 500 parrainages ont finalisé leur programme. Numerama fait le tour de leurs propositions sur la tech, le numérique et la cybersécurité.
Pour la sociologue Jen Schradie, les idées conservatrices dominent du fait notamment d’une reproduction en ligne des inégalités sociales et de slogans mieux adaptés aux réseaux sociaux.
Des campagnes électorales à la guerre en Ukraine, les réseaux sociaux sont aujourd’hui massivement utilisés pour manipuler les opinions. À l’occasion de la sortie de son livre "Toxic Data", David Chavalarias, pilote du Politoscope, nous explique comment des groupes de militants en ligne, parfois organisés depuis l’étranger, peuvent infléchir le cours des événements.
L’institut BVA et le cabinet Uptowns spécialisé dans l’ethnographie digitale ont voulu vérifier si les candidats à la Présidentielle, et les journalistes politiques, étaient concentrés sur les sujets de préoccupation des Français, et des jeunes en particulier. C’est loin d’être le cas.
Très peu évoquée depuis le début de la campagne, la question du numérique, de ses acteurs et des aspects sociétaux de son développement est pourtant une thématique où de nombreux clivages s’expriment.
La majorité des candidats à l’élection présidentielle utilisent pour héberger leur site Internet une société américaine de gestion de campagne.
La candidate du PS à l'élection présidentielle 2022 a surtout mis l'accent sur l'écologie dans son programme. Mais Anne Hidalgo a tout de même quelques propositions concernant le numérique. Voici lesquelles. En tout, sur les 70 propositions de la candidate socialiste, 11 d'entre elles abordent les sujets de la tech.
David Chavalarias, directeur de l’Institut des Systèmes Complexes de Paris, organisme rattaché au CNRS, propose une observation aussi fine qu’inquiétante de l’explosion de Fake news et diverses techniques de manipulation à des fins électorales.
Alors que les tensions diplomatiques s’intensifient entre la Russie et l’Ukraine après la signature de l’acte de reconnaissance, lundi 21 février, des deux « républiques » séparatistes de la région du Donbass par le président russe, Vladimir Poutine, la désinformation bat son plein en ligne.
À quelques semaines de l’élection présidentielle, Usbek & Rica part à la rencontre de ces jeunes qui, tout en suivant de près l’actualité politique, ne comptent pas se rendre aux urnes en avril prochain. Pour mieux comprendre leur désarroi, leur colère… et parfois leurs (autres) manières de s’investir politiquement. Après Jeanne et Thomas, Damien, 22 ans, futur conseiller pénitentiaire originaire d’un petit village de Picardie, fait l’objet du troisième volet de cette nouvelle série.
À quelques semaines de la présidentielle, autorités, médias et citoyens se mobilisent pour développer des outils numériques permettant de rendre la politique plus accessible, notamment aux jeunes. Convaincant ?
Twitch est le nouveau réseau social dont on parle comme un espace publique où peut se dérouler une campagne présidentielle.
Mais est-ce vraiment le cas, ou n'est pas un espoir un peu trop calculateur des partis, à la recherche du public jeune, largement abstentionniste ?
L'article donne des éléments de réponse.
=> Si personne ne reprochera à un candidat à la présidentielle de ne pas être sur Twitch, « on vous reprochera d’y être si vous n’embrassez pas les codes ».
=> « Il y une inadéquation entre ce qu’est une campagne présidentielle et la nature même de Twitch, décrypte Jean Massiet, streamer politique sur la plateforme et parmi les pionniers du genre en France. Les candidats sont tout feu tout flamme alors que sur Twitch, se créer une communauté demande du temps, au moins un an, voire dix-huit mois. »
Narrative designer et meneur de jeu professionnel, FibreTigre est le créateur de l’émission de jeu de rôle en direct sur Twitch Game of Rôles. Avec son acolyte, le politologue Clément Viktorovitch, il présente depuis le début de l’année Les deux tours, une mise en scène de l’élection présidentielle qui vise à vulgariser le jeu politique auprès des jeunes.
Empêcher l’accès aux réseaux est une technique de plus en plus utilisée pour faciliter un coup d’Etat, juguler un mouvement populaire, influer sur les résultats d’élections…
L’Institut Montaigne vient de publier la note « Santé 2022 : tout un programme » en vue de nourrir les débats sur la santé de la prochaine élection présidentielle. Laure Millet, responsable du programme santé de l’Institut, en livre les grandes lignes et recommandations dans le champ de la santé mentale, au moment où se multiplient les chiffres alarmants sur le moral des jeunes Français en particulier.
Laure Millet