Du point de vue du travail social, les pratiques de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft (GAFAM) apparaissent inconciliables avec la pratique éthique
Considérée à tort comme la source du plaisir, cette molécule joue un rôle crucial dans notre cerveau.
Lettres, photos, journaux, on sait bien avec quoi travaillent les historiens, grâce à quel type de documents ils dessinent la mémoire des individus. Mais avec quoi vont-ils tracer notre histoire dans le futur ?
En 2021, le Programme Société Numérique de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), a lancé une consultation pour la production d’un rapport sur l’état de l’art de la société numérique française. C’est dans ce cadre que le Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie (CRÉDOC) et le Centre de recherche sur l’éducation, les apprentissages et la didactique de l'Université de Rennes (CREAD) associé au GIS M@rsouin, se sont vu confier la production de ce rapport. Pour cette première édition, l’ANCT a choisi d’orienter les travaux autour de la définition de l’éloignement du numérique, de l’analyse comparative de ses différentes mesures, et de l’identification des principaux facteurs associés.
Le présent article vise à faire une synthèse de ces travaux.
Sur Internet, nous sommes émotionnellement perdus quelque part entre les années 1950 et 2023 mais nous ne savons pas où. Et pour une bonne raison, qui semble pourtant sans cesse nous échapper. Les réseaux sociaux ne sont pas simplement des outils. Les réseaux sociaux sont des mondes. Ils nous familiarisent à des atmosphères, encouragent des formes d’expression, orientent des types de réflexions, entraînent des visions, infléchissent des traits de nos personnalités et induisent des comportements. Leur fonctionnement est à l’image de la vision du monde de leurs concepteurs. Jawed Karim (YouTube), Jan Koum (WhatsApp), Kevin Systrom (Instagram), Zhang Yiming (TikTok), Jack Dorsey (Twitter), Pavel Dourov (Telegram) peuvent être considérés comme nos éditeurs, nos gouverneurs ou nos patrons. Lire et publier chez eux ne sont pas des activités neutres. Elles ne peuvent pas l’être. Quand nous allons sur Facebook, nous allons dans le monde de Mark Zuckerberg. Nous lisons dans le visage des autres avec les mêmes yeux que lui. Et nous cherchons des amis dans le monde d’un homme qui n’a pas d’amis. Pire : qui n’a peut-être jamais eu l’ambition ou le désir d’en avoir.
Vidéos, podcasts et fiches pratiques pour se former et animer des rencontres (café des parents, réunions d’équipe, débats tous publics…)
Les gestionnaires de mots de passe ne sont pas parfaits. Mais face aux autres alternatives pour conserver ses codes secrets, c’est sans doute la moins mauvaise des solutions.
L’Établi Numérique était présent aux 23ème Journées du Logiciel Libre, le week-end du 2 et 3 avril 2022 à Lyon. On a profité de cette occasion pour faire notre première intervention publique à deux voix au nom de l’Établi, en choississant de partager des éléments qui nous semblent fondamentaux dans notre pratique pédagogique. Après la vidéo, vous trouverez le texte de la conférence telle qu’on l’a préparé. Ce n’est pas une transcription, le fond est le même, mais la vidéo et le texte ne disent pas forcément les choses de la même manière.
"Notre article porte sur le projet Ambassadeurs du numérique à Paris, qui fait partie de Humane (« Humanités numériques, entre recherche et éducation »), l’un des groupes thématiques numériques (GTnum) financés par le ministère de l’Éducation nationale. Ce dispositif consiste, pour des étudiants en deuxième année du master Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF), à renforcer leur formation au numérique, par le numérique, et à développer des pratiques raisonnées dans leurs classes. La mise en œuvre d’ateliers avec ces étudiants nous a permis d’analyser la façon dont ils s’emparent du numérique et de mener une réflexion sur la place du numérique dans la construction de leur identité professionnelle en développement."
La transition écologique et la transition numérique ont donné naissance à un nouvel enjeu sociétal : la sobriété numérique. C’est une problématique au croisement des humanités numériques et des sciences de l’environnement, qui consiste à comprendre nos impacts technologiques sur l’environnement et à les modérer. De fait, l’empreinte numérique est aujourd’hui de 4 % et ce pourcentage aura doublé en 2023. L’ambition de cet article est que l’enseignement obligatoire et supérieur s’empare de cette tension pour initier une éducation à la sobriété numérique. Par Sarah Descamps, Gaëtan Temperman et Bruno De Lièvre, « Vers une éducation à la sobriété numérique », Humanités numériques
« Les dernières années ont été secouées par des mouvements sociaux d’ampleur comme les « Gilets jaunes » et traversées par des mutations, des adaptations brutales de l’environnement social notamment occasionnées par la pandémie de la Covid-19. Les interrogations quant aux impacts sociaux de ces crises ont souligné la nécessité de compléter la palette des instruments d’analyse par des approches susceptibles de saisir l’évolution de la société y compris dans ses aspects les moins visibles et en même temps de raccourcir les délais entre le déroulement des événements et leur enregistrement par un appareil de mesure. En complémentarité des analyses quantifiées qui rendent compte des conditions matérielles d’existence, il apparaît indispensable d’ouvrir « la boîte noire des attentes, des colères et des peurs » qui traversent la société pour être mieux à même d’anticiper ses évolutions, de capter les « signaux faibles », le plus possible en temps réel ».
L'objectif de ce questionnaire est de recueillir des données inédites sur les acteurs de notre secteur, sociétaires ou non de la MedNum, pour en améliorer la connaissance : statuts, gouvernance, fonctionnement, pratiques, modèles économiques, succès, besoins, freins à leur développement...
Ces données serviront dans le cadre de "l'Observatoire 2022 de l'Inclusion numérique" de la MedNum. Il permettra chaque année de valoriser l’engagement des acteurs pour mieux faire connaître l'écosystème.
Ce questionnaire s’adresse à tous types d’acteurs (publics, privés, indépendants…) œuvrant pour la médiation et l’inclusion numérique. Les questions sont donc pensées pour être volontairement larges et correspondre à des situations très diverses.
Aussi, n’hésitez pas à transmettre ce questionnaire à toutes les personnes et organisations concernées par la démarche !!
Temps de réponse : de 10 à 30 minutes (suivant le nombre de réponses données).
Certains Français sont victimes d'illectronisme : ils font face à des difficultés face aux démarches informatiques. Ce mal du XXIe siècle touche aussi les jeunes.
« Si une majorité des Français s’accordent aujourd’hui sur le fait qu’il est plus pratique et plus simple de réaliser des démarches administratives en ligne, c’est-à-dire quand bon leur semble et où ils veulent, cela reste une véritable difficulté pour une partie des citoyens », rappellent Anne-Claire Collier et Aurélie Tricot dans l’introduction de ce numéro d’Informations sociales, la revue de la Caisse nationale d’allocations familiales « CNAF, qu’elles ont coordonné.
Les écoles et les entreprises ont multiplié les politiques d’incitation afin d’attirer plus de femmes vers les métiers du numérique. Sans réel succès : elles plafonnent toujours à 17 % des effectifs.
A l’approche du 1er tour de l’élection présidentielle, les chaînes de télévision ne parviennent pas à attirer des parts d’audience aussi importantes qu’en 2017. Il faut dire que le manque de débat entre les candidats leur rend la tâche difficile. Malgré des innovations journalistiques et technologiques, le compte n’y est pas. Et si la campagne présidentielle se passait ailleurs que sur les médias traditionnels ? La grande innovation ne réside-t-elle pas dans l’usage croissant des plateformes numériques ? Vidéos TikTok ou YouTube, Live Twitch, jeux vidéo militants, podcasts… sur Internet les innovations ne manquent pas. A l’initiative, les candidats, les pure-players, mais aussi les médias traditionnels qui cherchent à s’adapter à cette nouvelle donne.
La plateforme française a été lancée il y a plus de quatre ans. De nombreuses fonctions ont été ajoutées, mais la promesse originale n’a pas changé : en faire un lieu unique de votre vie numérique. Que peut-on en dire aujourd’hui ? Benjamin André, son fondateur et président, a répondu à nos questions.
Sociologue et professeur en sciences de l’éducation à l’université Paris 8, Fabien Granjon a étudié les usages de l’informatique connectée dans les classes populaires. Le constat est sans appel. Comme dans toute pratique sociale ordinaire, les usages du numérique connecté n’échappent à la règle. Le capital culturel a un impact direct sur ces derniers. Loin d’être une solution miracle pour une démocratisation de l’accès à la culture, le numérique aggrave les inégalités.
Points saillants :
« il me paraît très important de rappeler que les inégalités numériques n’ont précisément rien de numérique. Elles sont fondamentalement des inégalités sociales qui s’imposent à la pratique du numérique, pratique dont on ne voit pas pourquoi elle échapperait à la dynamique inégalitaire qui traverse nos sociétés de part en part.»
« Toutes les enquêtes montrent que le capital culturel est un facteur clé pour comprendre la manière dont les TNIC sont appropriées. Et ce pour une raison simple : les pratiques du numériques sont des pratiques culturelles. »